IRAN CRIMES DE GUERRE
- CONTRE L’HUMANITÉ
LE 4 DÉCEMBRE
2018
• Des milliers de personnes ont été
victimes de disparitions forcées et d’exécutions extrajudiciaires dans les
prisons en 1988.
• Une campagne est menée pour nier,
déformer la vérité et causer du tort aux familles des victimes.
• L’ONU doit mener une enquête
indépendante sur ces crimes contre l’humanité.
Dans ce rapport
intitulé Blood-soaked secrets : Why Iran’s 1988 prison massacres are ongoing
crimes against humanity, Amnesty International demande à l’ONU de mener une
enquête indépendante sur les disparitions forcées massives et les homicides
extrajudiciaires restés impunis depuis trois décennies.
LE « MASSACRE DES
PRISONS » DE 1988
À travers l’Iran,
des groupes de prisonniers ont été rassemblés, ont eu les yeux bandés et ont
été conduits devant des commissions composées d’un procureur et de
représentants de la justice, des services de renseignement et de
l’administration pénitentiaire. Ces « commissions de la mort » ne ressemblaient
en rien à un tribunal et leur procédure était sommaire et arbitraire à
l’extrême : aucune possibilité de faire appel à aucun stade de la procédure.
Certains devaient
répondre à des questions cruelles, par exemple s’ils étaient disposés à
nettoyer un champ de mines pour aider l’armée ou à participer à un peloton
d’exécution.
Si la majorité
des victimes étaient membres de l’OMPI, des centaines de prisonniers affiliés à
des organisations politiques de gauche et à des groupes d’opposition kurdes ont
également été exécutés.
DE HAUTS RESPONSABLES
IMPLIQUÉS DANS LES MASSACRES
La plupart des
représentants de l’État ayant participé aux « commissions de la mort » en 1988
ont occupé, et parfois occupent encore, des postes de pouvoir en Iran. En
particulier, le rapport compile des éléments prouvant que les fonctionnaires
cités ci-dessous ont pris part aux « commissions de la mort » :
- Alireza Avaei, actuel ministre de la Justice en Iran.
- Hossein Ali Nayyeri, qui était juge de la charia (loi islamique) au sein de la « commission de la mort » à Téhéran
- Ebrahim Raisi, procureur général adjoint à Téhéran en 1988 et membre de la « commission de la mort » de Téhéran.
- Mostafa Pour Mohammadi, ministre de la Justice de 2013 à 2017, représentait le ministère du Renseignement au sein de la « commission de la mort » à Téhéran.
« En l’absence de perspective de justice pour
les victimes en Iran, il est d’autant plus crucial que l’ONU mette sur pied un
mécanisme international indépendant, impartial et efficace afin de contribuer à
traduire en justice les responsables présumés de ces crimes ignobles. »
#Amnesty_international #Iran #Massacres
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