Monday, February 18, 2019

Quand les Iraniens manifestent à Paris pour un Iran libre

A l’occasion du 40ème anniversaire de la révolution contre la dictature du Chah, une grande manifestation s’est déroulée, vendredi, 8 février à Paris, en soutien au soulèvement du peuple iranien. La diaspora iranienne s’est réunie pour soutenir la fin de la dictature islamiste, pour la défense des droits de l’homme et contre le terrorisme du régime.


Les manifestants ont rappelé au monde que 40 années de dictature en Iran ça suffit et qu'il est grand temps d'écouter ce que les Iraniens ont à dire: ils veulent vivre dans un Iran libre et démocratique. Deux notions essentielles qui forment la trame du programme en 10 points de Maryam Radjavi, dirigeante de l'opposition iranienne.


Avant d’effectuer une marche au cœur de Paris, plusieurs milliers de partisans du Conseil national de la Résistance iranienne ont été rejoints sur la Place de Denfert-Rochereau par de nombreux orateurs, allant d’anciens et actuels politiciens français et des personnalités européenne, algérienne et syrienne.


L’estrade animée par Sylvie Fassier, ancienne Maire de Le Pin (Seine-et-Marne) était chargé des personnalités, non des moindres, puisqu’on y retrouvait Jean-François Legaret (Maire du 1er arrondissement de Paris), Gilbert Mitterrand (président de la Fondation France-Libertés et fils du feu président François Mitterrand), Sid Ahmed Ghozali (l’ancien premier ministre d’Algérie), François Colcombet (cofondateur du Syndicat de la magistrature et actuel président de la Fondation d’Etudes pour le Moyen-Orient FEMO), Jean-Pierre Michel (ancien sénateur et secrétaire général du Syndicat de la magistrature), Alejo Vidal-Quadras (ancien vice-président du Parlement européen et président du Comité international pour la recherche de la Justice ISJ), Gérard Lauton (représentant de l'Union nationale française de l'enseignement supérieur, Jean-Pierre Brard (ancien député et maire de Montreuil), Michèle de Vaucouleurs (députée MODEM de la 7ème circonscription des Yvelines), Pierre Bercis (fondateur et président de Nouveaux Droits de l'Homme), Mahnaz Salimian (Secrétaire générale du Conseil national de la Résistance iranienne CNRI), Mehdi Sameh (porte-parole de la l’Organisation des Fedayin du Peuple d’Iran, membre du CNRI), un représentant de l’organisation kurde iranienne Khebat  et une représentante de la communauté franco-iranienne.


Maryam Radjavi, la présidente du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) est intervenue par un message vidéo dans cette manifestation, dans lequel elle a préconisé une mutation des unités de résistance dans leur développement, en une armée de libération qui "balayera les Gardiens de la révolution."







Sunday, February 3, 2019

Manifestation du 8 février: ARPDH mène une campagne à Paris

L'association ARPDH mène une campagne à Paris pour appeler à une grande manifestation contre les violations graves des droits humains par le régime des mollahs. Un régime qui détient le triste record mondial du nombre d’exécutions par habitant.

Le 8 février 2019, les femmes seront très nombreuses à manifester à Paris pour un Iran libre. Des centaines d’associations iraniennes de toute l’Europe et d’Amérique du nord convergeront sur la place Denfert Rochereau à 14h. Intervention, musique, mises en scène, camion et marionnette géante, tout sera là pour attirer l’attention et surtout faire entendre la voix des Iraniennes et des Iraniens : une alternative démocratique existe. Le défilé ira jusqu’à l’Esplanade des Invalides.

Une 87e femme exécutée sous Rohani en Iran


Par HÉLÈNE FATHPOUR

Ségrégation sexuelle, discrimination, exclusion du monde politique et économique, le tout enrobé par une répression cruelle, les mollahs ont lancé leur guerre contre la population en Iran en visant d’abord les femmes. C’est pourquoi elles résistent et manifestent.


C’est un chiffre qui fait froid dans le dos. En cinq ans de présidence en Iran, Rohani affiche 87 femmes exécutées. Depuis leur arrivée au pouvoir, les mollahs ont fait des femmes leur cible privilégiée sur lequel est édifié tout leur système de répression.
Cette exécution ne tombe pas par hasard. Elle arrive juste à la veille du 40e anniversaire de la révolution contre le chah et en pleines manifestations d’hostilité au régime religieux, mouvement de juste colère porté en majeure partie par les femmes, premières victimes des mollahs et premières opposantes. Les mollahs se vengent.

Cette femme dont on ne connait que les initiales de M.A. a été exécutée à l’aube, rouge sang, à la prison de Nochahr dans le nord de l’Iran le 30 janvier, accusée d’homicide volontaire. L’accusation d’homicide volontaire sert en général à ce régime misogyne à couvrir la légitime défense.

De jeunes exécutées

Le 22 décembre, Noushine, une jeune femme de 25 ans était pendue. Le régime n’a pas voulu dire où. Elle a été interrogée par un journaliste des médias officiels dans la cour de la prison où elle attendait de monter sur la potence. Elle avait tué un homme qui la faisait chanter, la brutalisait et la forçait à des relations sexuelles avec ses amis.

Le 13 novembre 2018, Sharareh Almassi, âgée de 27 ans, était exécutée à la prison de Sanandaj pour avoir tué son mari dans des violences conjugales.

Le 2 octobre, à la prison d’Oroumieh où se multiplient les pendaisons, Zeinab Sakaavand n’avait que 24 ans en montant sur l’échafaud. Son exécution a soulevé un tollé des défenseurs des droits humains. Elle avait été forcée de se marier à 15 ans avec un homme qui la battait tous les jours. Elle l’a tué à l’âge de 17 ans. Qu’aura-t-elle connu de la vie ? La violence des hommes, la violence des mollahs. Inhumaine, la dictature religieuse condamne à mort des mineurs, parce qu’elle considère les filles responsables juridiquement dès l’âge de 9 ans et les garçons dès 15 ans. Double peine pour les filles.

On se souvient de la jeune Reyhaneh Jabbari, décoratrice d’intérieur, exécutée le 25 octobre 2014, à l’arrivée de Rohani à la présidence des mollahs. Elle avait eu le tort de tuer en légitime défense, un officiel des services de renseignement qui tentait de la violer et aussi le tort suprême de refuser de se rétracter. Elle avait voulu mourir la tête haute.

Au moins une dizaine de femmes attendent dans le couloir de la mort de la terrible prison Qarchak dans la ville de Varamine, la plupart pour s’être défendues contre des violences conjugales.

Rohani compte à son actif au moins 3600 exécutions, dont à ce jour 87 femmes et de nombreux mineurs. Le régime iranien se sert des exécutions pour écraser une société sur le point d’exploser.

A la veille du 40e anniversaire de la révolution contre le chah, usurpée par les mollahs qui ont instauré une dictature religieuse profondément misogyne, il est bon de rappeler que ces fanatiques ont arrêté, torturé et exécuté des dizaines de milliers de femmes, opposantes politiques dans les années 1980, les années de sang. Sang qui n’a cessé de couler depuis. Ces femmes appartenaient dans leur écrasante majorité à l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI), musulmanes et démocrates, viscéralement opposées à l’intégrisme islamiste et à toutes les contraintes imposées aux femmes. L’Iran des mollahs détient le record d’exécutions dans le monde par tête d’habitant et le record d’exécutions à grande échelle de femmes prisonnières politiques.

Elles manifestent

C’est bien pourquoi, pourquoi les Iraniennes considèrent de leur droit et de leur devoir de renverser cette tyrannie. C’est bien pourquoi elles sont en première ligne de la résistance, en Iran dans les manifestations et les soulèvements. Dans la résistance, au sein du CNRI, parlement en exil où elles forment la majorité des membres. Et c’est une femme Maryam Radjavi qui est à la tête de l’alternative démocratique.

Aussi le 8 février 2019, elles seront très nombreuses à manifester à Paris pour un Iran libre. Des centaines d’associations iraniennes de toute l’Europe et d’Amérique du nord convergeront sur la place Denfert Rochereau à 14h. Intervention, musique, mises en scène, camion et marionnette géante, tout sera là pour attirer l’attention et surtout faire entendre la voix des Iraniennes et des Iraniens : une alternative démocratique existe.  Le défilé ira jusqu’à l’Esplanade des Invalides.

Un Iran libre, sans terrorisme, fondé sur la séparation de la religion et de l’Etat, l’égalité des femmes et des hommes, l’abolition de la peine de mort, la fin des discriminations, la coexistence pacifique et le respect de l’environnement, car les mollahs ont pratiqué la politique de la terre brûlée. Il ne reste plus d’eau et pratiquement plus de forêts en Iran.

La solidarité internationale est majeure pour porter cette voix le plus loin possible, surtout les 13 et 14 février jusqu’à à la conférence internationale de Varsovie qui va se pencher sur le sort de l’Iran. Cette fois pas sans le peuple iranien et surtout pas sans les femmes d’Iran.